Le Château de Mehun-sur-Yèvre, flamboyante demeure médiévale, fut autrefois l’un des joyaux du Duché de Berry. En grande partie disparu aujourd’hui, ce château survit à travers les pages du célèbre livre d’heures "Les Très Riches Heures du duc de Berry", commandé par Jean de Berry aux frères de Limbourg en 1410 et conservé depuis au Château de Chantilly.
L’une des miniatures représente la Tentation du Christ, épisode emblématique de l’Évangile selon Matthieu : "Le diable l’emmène sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. Il lui dit : "Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi.'". Au premier plan de cette peinture, le Château de Mehun-sur-Yèvre incarne la plus belle des merveilles du monde offerte par le démon.
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The Château de Mehun-sur-Yèvre, a flamboyant medieval residence, was once one of the jewels of the Duchy of Berry. Largely gone today, this castle survives through the pages of the famous book of hours "Les Très Riches Heures du duc de Berry", commissioned by Jean de Berry from the Limbourg brothers in 1410 and preserved since at the Château de Chantilly.
One of the miniatures depicts the Temptation of Christ, an iconic episode from the Gospel of Matthew: "The devil took him to a very high mountain and showed him all the kingdoms of the world and their glory. He said to him, 'All this I will give you, if you fall down and worship me.'" In the foreground of this painting, the Château de Mehun-sur-Yèvre embodies the most magnificent of the world’s wonders offered by the devil.

© Frères de Limbourg
Aujourd’hui en ruine, le Château de Mehun-sur-Yèvre fut pourtant, au Moyen Âge, l’une des plus grandes merveilles architecturales du royaume de France. Construit par le duc de Berry avec son maître d’œuvre Guy de Dammartin, ce château de plaisance d’inspiration gothique incarnait avec un faste inouï — la plus belle des merveilles du monde, offerte par le démon. Que lui est-il donc arrivé ?
Le roi Charles VII y rendit son dernier souffle le 22 juillet 1461. Puis, peu à peu, le château sombra dans l’oubli. Un premier incendie au XVIème siècle, puis un autre, et vint la Révolution. Destruction, pillages… Le monument devint une carrière de pierres. Le Christ s’est-il prosterné devant le Diable ? A Mehun-sur-Yèvre, on raconte qu’il y a des siècles, c’est le diable en personne qui mit le feu au Château-de-Mehun-sur-Yèvre.
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Now in ruins, the Château de Mehun-sur-Yèvre was, in the Middle Ages, one of the greatest architectural marvels of the Kingdom of France. Built by the Duke of Berry with his master builder Guy de Dammartin, this Gothic-inspired pleasure castle embodied — with unparalleled splendour — the most beautiful of all the world’s wonders, offered by the Devil himself. What happened to it?
King Charles VII drew his final breath there on July 22, 1461. Then, little by little, the castle fell into oblivion. A first fire in the 16th century, then another, and finally the Revolution. Destruction, looting… The monument became a stone quarry. Did Christ kneel before the Devil? In Mehun-sur-Yèvre, people say that centuries ago, it was the Devil himself who set fire to the Château de Mehun-sur-Yèvre.

© Guillaume Bellanger
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